Les vieilles charrues : de 2006 à 2017

Les vieilles charrues et moi, c’est une histoire qui a débuté il y a 11 ans. Une histoire faite de très longues pauses et de grands changements. Une histoire remplie surtout d’anecdotes et de bons souvenirs.

Avant de vous parler de l’édition 2017, petit retour en arrière

DSC_1085

2006

En ce temps-là, Chéri d’amour gérait une équipe de football virtuelle sur internet (si si ça existe et ça s’appelle Hattrick). Dans sa division virtuelle, il côtoyait virtuellement monsieur J, entraîneur virtuel d’une équipe virtuelle. Le monsieur J était un authentique breton qui avait baptisé son équipe virtuelle du nom de sa ville : Carhaix. Cela a amené Chéri d’amour et monsieur J à échanger sur le festival organisé dans la dite-ville. Entre 2 discussions footballistiques ou autres sujets viriles, ça a donné un truc du style   :

  • chéri d’amour : « y a un chouette festival à Carhaix »
  • monsieur J : « si tu veux faire le festival, tu peux venir planter ta tente dans mon jardin » (et si vous y voyez une proposition indécente, vous avez vraiment l’esprit mal placé, les amis).

Petite réflexion personnelle : les hommes m’impressionnent : dans la vraie vie, une bière, un morceau de steak et hop ils sont BFF. Sur internet, trois ou quatre messages rigolos, une passion commune et te voilà inviter à planter ta tente dans un jardin.

Comme nous étions jeunes en 2006, nous avons dit « super ». L’affaire était pliée et les places étaient achetées dans la foulée.

près de carnac 2006
Près de Carnac en 2006…On ne s’est pas arrêtés… sauf pour prendre la photo. Ah mince, on s’est fait eu !

Après quelques jours en camping à Carnac, nous débarquons donc à Carhaix-Plougher, centre de la Bretagne et de la France entière durant 4 jours. En attendant les autochtones qui allaient nous héberger, nous nous sommes dit « pourvu que ce ne soient pas des gros c… » (réflexion que monsieur et madame J nous ont avoué avoir eu également peu de temps avant notre arrivée). Une minute plus tard, madame J arrivait, tandis que son homme était toujours sur le site du festival à faire son travail de « faucheux » (c’est-à-dire de bénévole des VC). Et le courant est passé immédiatement.

En plus de nous faire des amis, ne pas loger sur le camping du festival a été un gros plus voire une sacrée révolution. A nous, les sanitaires propres, la douche chaude, la chaise de jardin confortable et… le calme !

scène glenmor 2006
Scène Glenmor 2006
scène kerouac 2006
Scène Kerouac 2006
spectacle de rue dans la garenne 2006
Spectacle de rue dans la Garenne

Nous avons passé trois jours agréables à écouter de nombreux artistes : les Pixies, Cali, Tracy Chapman, Dionysos, Olivia Ruiz ou encore Jamel Debbouze. Il faisait beau, la bière était fraîche et l’ambiance radieuse.

feu d'artifice 2006.JPG
Feu d’artifices en 2006

Par la suite, nous avons eu des enfants et le festival a dû faire sans nous (mouais, il était bien triste c’est sûr). Avec le recul, cette année marqua un cap à savoir le passage d’une vie « roots » à une vie « rangée des bagnoles », de la vingtaine insouciante à l’approche de la trentaine réfléchie, de l’envie de profiter de l’instant présent au désir de construire l’avenir (waouh c’est beau ce que j’écris. faudra que je le recase dans une conversation).

2013

Nouveau cap ! Les festivaliers pantouflards se transforment en petites abeilles travailleuses. 

Sept ans après la proposition du plantage de tente, nos amis carhaisiens nous ont posé une autre question fracassante : « ça vous dit de faire le festival en tant que bénévole? on cherche du monde au bar 4 ».

Le contrat est le suivant : 12 heures de travail = accès gratuit au festival + jetons pour la nourriture et les boissons. Cela nous semble honnête.

DSC_4564-AngéliqueGilson
La « tavern » : un dimanche à l’ouverture… les festivaliers se font attendre alors on empile des verres ou on fait le guet.

Vous vous dites que c’est vraiment super de ne pas débourser un centime pour voir des dizaines de concerts… et qu’en travaillant au bar, vous aurez des consommations à volonté !!! Alors je vais vous dresser la liste des pour et des contre du bénévolat derrière le bar et on en reparlera.

Contre : au bar, vos horaires sont malheureusement calés sur ceux des festivaliers et vous travaillez donc pendant les concerts. Stromae se produit à 22h30 ? Dommage, votre service commence à 23 heures. Un petit bémol « POUR » (faut bien être honnête de temps en temps) : j’ai pu voir plein de concerts super et les responsables sont des êtres humains qui essayent de faire des plannings satisfaisants pour tout le monde.

Pour : durant les pauses, après ou avant le service, vous pouvez parfois voir les concerts depuis l’arrière du bar, tranquille loin de la foule.

vieilles charrues de nuit
De haut en bas : le park du château, l’espace des bénévoles, la scène Glenmor (de nuit)

Pour : entre vous et les festivaliers éméchés, il y a un bar. Par conséquent, ils ne vous marchent pas dessus, ne vous bousculent pas et vous n’avez pas besoin de vous transformer en petit poney sauteur d’obstacles pour éviter les épaves humaines qui, à certaines heures, jonchent le sol du site (je grossis un peu le trait, hein).

Contre : vous devez essayer de communiquer avec eux, comprendre ce qu’ils veulent, les servir sans vous faire arnaquer (les petits malins qui commandent 6 bières et partent avec les 3 premières sans payer les suivantes), les envoyer bouler ou au contraire les materner un peu (allez mon brave monsieur, rangez votre billet de 50 euros et les 10 de 20 avant de vous faire dévaliser.).

DSC_1081.JPG
#charrues 2017 de jour…

Pour : vous devenez très fort en calcul mental (et oui à l’époque, les paiements se faisaient en liquide et sans assistance technique).

Contre : à la fin du service ou juste en période d’affluence, calculer devient une torture.

Contre : vous travaillez vraiment. A l’exception de certains créneaux, les festivaliers sont toujours au bar et réclament leur potion magique en beuglant. La pression est forte pour les bénévoles (pas vraiment au niveau des tireuses à bière qui connaissent parfois des gros coups de mou). Le bon déroulement du festival c’est du boulot pour tous les bénévoles : restauration, nettoyage, entrée… à tous les postes ses contraintes (et aussi ses avantages).

DSC_1333.JPG
… de nuit

Pour : servir au bar = formation accélérée d’affirmation de soi et de gestion du conflit. Si vous êtes timide ou trop gentil, une heure à servir des festivaliers totalement faits (ou des bénévoles passés du côté obscur du festival) suffira à vous forger un cœur de pierre. Il vous faudra déjouer tous les pièges (le célèbre « je suis bénévole comme toi, faut être solidaire » ou « je peux te faire entrer en backstage »), identifier les stratagèmes les plus subtils (le mec/la fille qui te drague pour obtenir une bière ou une frite gratos), et tenir bon coûte que coûte (votre pérennité en tant que bénévole en dépend. Le tiroir caisse doit se remplir au même rythme que le remplissage des verres). 

DSC_1268.JPG
Arrosage des festivaliers VC2017

Pour : vous passez de bons moments et même les mauvais se transforment en anecdotes croustillantes à raconter à celles et ceux qui vous envient d’avoir vécu le plus grand festival de France en version off. En étant bénévole, vous êtes à la fois acteur et spectateur du festival, des concerts mais aussi des festivaliers. Les mecs éméchés qui décident d’utiliser les bennes à ordures pour s’abriter d’un orage à 2 heures du matin… et qui finalement trouvent amusant de dévaler la pente avec cette pauvre poubelle, ça vous fait votre semaine. Et puis pour une poignée de têtes à claques, vous rencontrez des dizaines de personnes sympas.

LE POUR ULTIME : vous avez accès à l’espace des bénévoles et… AUX TOILETTES DES BENEVOLES !

DSC_1331.JPG
L’espace des bénévoles de nuit

2014

Nous savons désormais ce qui nous attend au bar et nous y allons la fleur au fusil. La programmation est géniale et contrairement à l’année précédente, nous avons décidé de profiter au maximum des concerts. Et puis, ce sera notre dernier festival au bar 4.

DSC_4570-AngéliqueGilson
Pas de festivalier au bar = vue dégagée sur la scène Kerouac

Ultra-motivés, nous faisons l’ouverture et la fermeture tous les jours en tant que festivaliers puis bénévoles (ou vice-versa selon nos horaires de service). Et comme nous avons l’âge que nous avons, nous finissons rincer.

14532167269_8503b50f6c_b
La nouvelle génération relâche les minions, les anciens relâchaient Bob l’éponge… faut vivre avec son temps!

Ma petite sœur, photographe de son état, était de la partie. Je vous invite à découvrir son travail en cliquant ici,  sur sa page Facebook ou sur Instagram. Et comme les photographies prises avec mon téléphone sont souvent atroces (et surtout ont disparu de mon ordinateur), vous avez pu constater que je lui ai volé quelques clichés pour illustrer mon article.

14738679033_3448e454e0_b
Lily Allen en 2013

2017

Nouvelle proposition carhaisienne cette année  : « Y a une place à la régie bar. Ça te dit ? ».

La question est posée à Chéri d’amour et évidemment jalouse, je ronchonne dans mon coin en lui disant que je n’ai pas de place, que la billetterie est fermée et qu’il peut bien y aller sans moi (le traitre). Comme il est gentil et qu’il ne s’offusque plus de mes bougonneries à 2 balles, Chéri chéri m’a révélé l’existence du site Ze Pass qui permet d’acheter et de revendre des places de manière ultra-sécurisée. Il achève de me convaincre en me disant droit dans les yeux « je préférerai que tu viennes avec moi ». Évidemment, ce genre de déclarations après 12 ans de vie commune, ça fait fondre mon petit cœur. Et puis la perspective de retrouver toute la bande des bretons était plutôt réjouissante avec ou sans accès au festival !

DSC_1275.JPG
La régie bar

 

Une semaine avant le départ et après maintes tentatives, j’ai chopé un billet pour le samedi. J’ai regardé plus attentivement le programme, verdict : rien de franchement folichon. Mais bon, comme j’ai tout de même payé ma place 42 euros, je me dis qu’il faut rentabiliser mon achat.

Pour mon premier festival en solo (et oui chéri chéri travaille à l’approvisionnement des bars et tous les copains sont bénévoles également), je décide de le vivre en mode « jeune ». Arrivée sur le site, l’instinct de la festivalière du premier rang me pousse vers la scène. Je file tout droit direction « Kerouac » voir le concert de Camille. Mon odorat m’envoie un signal d’alarme. Je fais une croix sur le premier rang et je suis le conseil avisé de mon nez : s’arrêter au second rang. Pour ceux qui n’auraient pas compris le sous-entendu, je vous le dis cash : les festivaliers torchés (ou peut-être simplement incontinents) urinent sur les barrières à la nuit tombée et l’odeur persiste même le lendemain…

DSC_1108.JPG
Camille sur l’écran – VC2017

Le concert est très bien et l’ambiance est bon enfant. J’ai oublié de passer par l’espace prévention prendre des bouchons d’oreille pour protéger mes tympans de vieille mais la musique est à un volume raisonnable. Pour le concert de Naive New Beaters, je ne pourrai pas faire l’impasse sur une protection auditive alors je me rends à l’espace prévention après un détour par les sanitaires. Je constate que les cabines de chantier en plastique ont été remplacées par des WC raccordables et en plus ils sont propres !

DSC_1103.JPG
Camille sur la scène Glenmor

Chéri chéri m’envoie un petit sms pour me dire qu’il est au bar Sköll. Tiens y a un bar Sköll maintenant ? Vérification sur le plan. Ah bah oui ! Après avoir descendu une petite bière et fait un bisous à chéri chéri, je file au concert qui a déjà commencé. Pour me rapprocher de la scène, je vais devoir m’armer de patience. Heureusement, j’ai devant moi puis à côté de moi des petits jeunes sympas qui se prennent pour des chearleaders. Je deviens la photographe officielle de leurs exploits. Je publie uniquement les photos « anonymes ». On sait jamais si dans vingt ans leurs gamins tombent dessus, ils risquent de perdre toute autorité (ça me fait penser que je devrais peut-être faire le tour de certaines archives, tiens).

DSC_1150
Quand vraiment tu as des copains sympas… et qui n’ont même pas peur de toucher ton futal pas ragoutant
DSC_1173
Journée la plus chaude du festival = arrosage au jet. Merci les hommes de la sécurité !
DSC_1188
Un grand moment de confiance en son prochain… ou d’inconscience
DSC_1221
Les jeunes adorent grimper sur d’autres jeunes

J’avance petit à petit vers la scène, photos à l’appui. J’arrive finalement au second rang (mon préféré).

IMG_20170716_090303
Se rapprocher de la scène

A la fin du concert, certains festivaliers de plus en plus éméchés s’insèrent dans la foule comme des rugbymans se jettent dans la mêlée.  Je dois de plus en plus jouer les gros bras et c’est vraiment pénible. Alors certes, ils ne sont pas méchants mais ils sont bien cons. Je regarde autour de moi et je me prends une grande claque (au figuré, hein…quoique j’ai pris plusieurs coups de coude sur le crâne, bien réels) : je suis entourée de jeunes. Je dois être la plus âgée parmi la foule massée devant la scène et pourtant je n’ai pas encore 40 ans ! Les 35 et + doivent être tranquilles pénards sur le banc de touche. Le centre du terrain est occupé par la très petite vingtaine (peut-être même moins?), joyeuse, qui se déplace par grappes, qui roule des mécaniques et fait des trucs cons juste pour épater la galerie. Carpe diem, ô capitaine, mon capitaine !

DSC_5908-AngéliqueGilson
Une belle photo des Naive New Beaters (je triche un peu car la photo a été prise par ma sœurette à l’Imaginurium Festival mais c’est un copié-collé de ce que j’ai vu aux Vieilles Charrues)

Lors du rappel, je vois une pauvre cocotte qui se fait écrabouiller par des petits gringalets. Elle commence à pleurer et là mon cœur de maman se remplit de colère. Je l’agrippe, la place devant moi et je dégage les gugusses. La demoiselle cherche à se décaler (deux fois la bougresse) mais j’insiste pour qu’elle reste près de moi. Ce n’est qu’à la fin du concert que j’ai compris que l’un des mecs qui était en train de l’étouffer et que j’avais dégagé violemment était son homme et que la malheureuse essayait de m’échapper pour retrouver ses bras non protecteurs. Mouais…

Le mien d’homme (un vrai de vrai) fait une pause casse-croûte sur le site et je le rejoins. A partir de là, je fais un break  pour discuter avec les copains entre deux missions de ravitaillement des bars. A 22 heures, je décide d’aller au concert de Mome et évidemment de m’approcher un peu. Mais l’ambiance est franchement bof. Trop d’excités qui te sautent dessus, de groupes en mode « file indienne » qui te bousculent pour se faufiler. Je vois trois nanas qui veulent s’extraire. Je leur fais de la place et je les suis. Une festivalière m’aide à son tour. Sur les côtés, je retrouve le calme des personnes venues écouter de la musique et voir des artistes sur scène. La scène est bien visible, les écrans jouent leur rôle de « microscopes » mais trop tard, j’ai eu ma dose. Mes potes ne sont plus de service, je les retrouve pour finir la journée tranquillou. J’aurai au moins essayé !

Nouveautés / évolution du festival / conseils ou simples remarques

Le park du château

Cette année, les Vieilles Charrues ont inauguré un nouvel espace : le park du Château. Un endroit sympa pour se poser, manger et souffler. Ils y vendent des glaces à l’italienne très bonnes. Je recommande.

DSC_1085
Le park du Château

Les pintes

Les pichets sont morts. Ce qui était bien pratique pour les festivaliers (mais qui était une plaie à remplir pour les bénévoles lorsque la tireuse était faiblarde) n’est plus autorisé. A la place, le festival a décidé de vendre des pintes. Problème : ils étaient déjà en rupture de stock dès le premier jour. Les copains du bar m’ont dit qu’ils ont cru à une blague lorsqu’ils ont vu des festivaliers se radiner avec des verres en plastique Gifi. Les responsables leur ont confirmé que la direction  avait dû improviser pour faire face à la pénurie.

Les entrées

Le festival a créé de nouvelles entrées. Après de gros couacs le premier jour, l’organisation a été revue et dès le samedi, le trafic était fluide et les festivaliers entraient sans trop d’attente.

DSC_1079
Procession des festivaliers… l’entrée n’est plus loin.

Moneiz : le système de paiement magique

Testé en 2014, le système de paiement dématérialisé a été mis en place l’année suivante. Et là, je dis « yes » tant pour les festivaliers que pour les bénévoles. Le système est simple : une carte à puces sur le bracelet, un point unique pour recharger et voilà. Vous pouvez vous créer un compte pour approvisionner votre carte avant et pendant le festival et aussi récupérer l’argent encore disponible à la fin. A chaque débit, les bénévoles vous montrent votre solde.

DSC_1082.JPG

L’accessibilité 

Je ne sais pas depuis quand cela a été mis en place mais cette année, j’ai constaté que comme ces copines, la scène Grall disposait désormais d’un gradin spécialement conçu pour accueillir les personnes en situation de handicap.

DSC_1318.JPG

Pour profiter de ces gradins, il faut dès le mois de mai remplir un formulaire (à télécharger sur le site du festival) et le renvoyer à l’adresse mail indiquée. Attention, le nombre de places est limité et les demandes sont très nombreuses. Donc il faut anticiper la demande.

L’ambiance 

Comme toujours, j’ai un peu forcé le trait sur les désagréments que j’ai rencontrés. Donc ne prenez pas peur.

DSC_1211.JPG
Peace and love aux VC 2017.

J’ai profité de superbes concerts en haut de la pente ou sur les côtés de la scène. Même sans être le nez collé à la scène, j’ai réussi à me déhancher sur du Santana ou à sautiller au rythme de Liztomania… bref à me rendre un peu ridicule.

La propreté / la bouffe

Fini le temps des poubelles baladeuses qui dévalaient les pentes boueuses  ! Elles sont désormais emprisonnées dans un joli écrin en bois. Par contre, elles me semblent en sous effectif.

DSC_1308.JPG
les poubelles « sécurisées »

De plus, le festival a diversifié l’offre de restauration et beaucoup de contenants ne sont pas consignés. Les festivaliers laissent donc leur emballage sur place : la motivation pécuniaire étant à zéro, les instincts de cochon sauvage sont au max. Cette année, un restaurant bio a ouvert et franchement les petits récipients de fruits frais que j’ai vu passés étaient bien tentants.

Petit coup de gueule

Les Vieilles Charrues, c’est une entreprise bien huilée et comme toute entreprise, l’objectif est de faire du bénéfice pour pouvoir poursuivre et développer son activité. En cela, je dois reconnaître que les changements observés cette année sont très appréciables (plus de décorations, création du Park, espace bénévole plus cosy, amélioration des sanitaires, système Moneiz,…) et que tout cela a un coût.

Oui mais voilà, quand je reçois un mail me demandant de répondre à un questionnaire et qu’à la fin, je m’aperçois que de très très très nombreuses questions portaient sur le merchandising, ça m’agace un peu. Pour une question sur le style de musique que j’apprécierai de voir programmer au festival, j’ai dû répondre à tout un tas de questions du style « avez-vous acheté un produit à l’espace Merchandizing? » « quoi? » « pour quelles raisons? » « combien êtes vous prêt à dépenser? » « les visuels présents sur les produits sont-ils satisfaisants? » « souhaiteriez-vous plus de visuels sur chaque produit? » etc etc. J’ai frôlé l’overdose. Il faudrait peut-être un peu rééquilibré les questions, non ?

Donc un conseil, lorsque vous vous rendez à un festival, fixez-vous un budget. Mettez la somme sur votre carte Moneiz ou autre et n’optez pas pour le rechargement automatique. Vous éviterez le découvert post-festival à défaut de vous épargnez la fatigue (gueule de bois) post-festival !

 

 

 

 

Challenge DIY plastique dingue : le bilan

Après des semaines à vivre au rythme des idées,  des découpages, des coloriages et des fournées, le verdict est tombé. Mes tutoriels ne font pas partie du tiercé gagnant. La déception est passée comme le sentiment de ne pas avoir été suffisamment réfléchie et clairvoyante (j’avais eu la même idée que l’un des tutos récompensés mais je ne l’ai pas menée à son terme… En même temps, ma création aurait certainement été moins jolie alors pas de regret !).

C’est un sacré exercice que de participer à ces challenges et j’en tire de précieux enseignements ce qui au final est le plus important.

Je tenais à vous présenter les tutoriels gagnants ainsi que mes 3 autres chouchous.

Les gagnants 

Je le lui avais prédit (et je ne rigole pas ! j’ai des preuves écrites de ma prophétie !) et cela s’est réalisé  : le mini-terrarium de Mon p’tit trésor a été récompensé. 

Medium diy mini terrarium
Le mini-terrarium de Mon p’tit trésor (Ouiaremakers.fr)

J’avais eu un gros coup de cœur en le découvrant sur Instagram et j’avais senti immédiatement que je ne serai pas la seule à fondre devant cet adorable petit terrarium (et je ne dis pas cela parce qu’Adeline et moi nous avons fait partie du Gang Tropical et que forcément quand une copine cartonne, je vis un peu beaucoup le truc par procuration). 

Les deux autres tutoriels récompensés sont très différents et ils sont pourtant animés par le même esprit « fun ». Il s’agit du Tic-Tac-Toe de Le retour du Dodo et de la lampe de LeroyD.

Medium 01 header2
Lampe veilleuse de LeroyD (Ouiaremakers.fr)

La lampe veilleuse est une bonne idée de DIY pour les papas ou les papys qui ne sont pas attirés par le crochet, les perles et le coloriage. Un tuto avec du béton et des bidouillages électriques ça devrait leur parler.

Bon, vous vous doutez que l’idée du Tic-tac-toe est la fameuse idée avortée dont je vous parlais plus haut. Le retour du Dodo a produit un tutoriel simple et sa création est au top (le petit sac est trop mignon)… et en plus, elle a choisi des oiseaux !

Medium dsc00883

Le jeu Tic-tac-toe par Le retour du Dodo (Ouiaremakers.fr)

Plutôt que de concourir, je devrais faire partie du jury parce qu’ils faisaient tous les trois partie de mes favoris. Hésitation étant mon second prénom, je n’aurais probablement pas pu trancher et au mieux j’aurais été virée par les autres membres du jury, au pire, j’aurais été trucidée par un pauvre juré à bout de nerfs. Mouais…mauvaise idée en fait.

Mes autres chouchous

Tous les tutoriels publiés étaient intéressants, créatifs et inspirés…mais certains ont titillé un peu plus ma rétine et mes neurones que d’autres.

Je vous les présente rapidement et surtout je vous mets les liens pour les retrouver en un clic.

Le sac fourre-tout de Bubblegones

Medium diapo
Sac fourre-tout de Bubblegones

Le marque-page de Happyasabee

Medium img 9149
Marque-page glace de Happyasabee

Les marque-verres fruités de My little bird

Medium img 20170707 154018 1
Marque-verres fruités de My Little bird

Ce challenge prouve qu’avec un peu d’imagination, il est très facile d’utiliser le plastique dingue pour créer des objets utiles, ludiques, esthétiques et un peu fou-fou.

Vous pouvez retrouver tous les tutoriels sur le site Oui are makers et tous les produits du partenaire de ce concours sur le site Graine créative.

Ce week-end, direction Carhaix et le festival des Vieilles Charrues. Je vous raconte cela la semaine prochaine mais vous pouvez me suivre sur Instagram et découvrir en avant première quelques photographies dès samedi. Cette année, je fais le festival en mode pépère : pas de bénévolat et seulement une journée sur le site en touriste.

 

Porte-clés et embout à crayons trop mignons

Après deux semaines à corps perdu dans le plastique dingue, je replonge dans l’addiction au crochet.

Cause de la rechute : la fin de l’année scolaire et les traditionnels petits cadeaux aux personnels de l’éducation nationale (ils se coltinent nos mouflets par grappe de 25-30 alors ils le méritent bien).

Bien sûr, j’étais tellement absorbée par le challenge plastique dingue que je n’ai pas du tout mais alors pas du tout anticipé. Puisque ce soir j’avoue tout, j’étais même en mode « je vais cueillir une fleur dans le jardin et ça ira bien ». Et puis, j’ai saisi mon crochet pour réaliser un petit cadeau de naissance et finalement une chose en entraînant une autre, j’ai pondu deux petits amigurumi et mon doudou serait lui aussi réalisé à l’arrache (on ne se refait pas !!).

Cela faisait longtemps mais pour une fois j’ai mis mon cerveau sur pause. Direction le site Cologurumi dont j’avais déjà parlé (j’ai appris à crocheter en grande partie grâce à ce blog!).  J’ai trouvé un petit modèle simple, rapide et… euh bah simple et rapide. Et évidemment, mignon et un poil utile (si si je suis certaine qu’un embout à crayons en forme d’ours était le TRUC indispensable qui manquait depuis des années à l’enseignante de poulette numéro 2).

Donc voilà les bestioles

DSC_0976.JPG

J’ai apporté quelques modifications au modèle présenté sur le site (disponible en cliquant ici).

Alors petit jeux des différences :

Pour le porte-clés, j’ai simplement retiré le « cou ». Je n’ai pas crocheté le dernier rang comme indiqué dans les explications : j’ai réalisé les diminutions et  j’ai fermé. Et comme il n’avait plus de cou pour y enrouler un ruban, je lui en ai cousu un sur la tête.

Je ne suis pas satisfaite du museau et je n’ai pas eu le temps de le reprendre et surtout d’aller z’yeuter sur le net comment broder correctement ce f… museau. Il a l’air d’un mexicain furax déguisé en chica.

Pour l’embout, j’ai modifié les oreilles :

1. parce que le temps était compté (en mode Jack Bauer dans 24 heures chrono… sauf que moi c’était plutôt 10 minutes chrono).

2. parce que les oreilles du premier petit ours ne me plaisait pas trop.

J’ai donc improvisé deux oreilles en faisant des augmentations à chaque maille et en arrêtant lorsque la taille était satisfaisante.

DSC_0969.JPG
Porte-clés ourson (un peu vénère, non ?)
DSC_0977.JPG
Embout de crayon (en mode zen)

Forcément, les poulettes sont méga-jalouses. Elles veulent un petit embout-ourson tout mignon pour la rentrée… ça me laisse deux mois pour la gestation ! Et là je dis « mouais y a pas le feu ! je suis large » et intérieurement, je sais que je m’y mettrais la veille du jour J.

DSC_0979.JPG

 

Plastique dingue : des idées, des idées et encore des idées.

Alors oui, depuis ma sélection pour le challenge DIY plastique dingue organisé par Oui are Makers et Graine Créative, j’avoue virer totalement dingo à l’image de ce brave morceau de plastique.

Encore 4 jours et le challenge sera fini. Chéri chéri et les poulettes d’amour vont pousser un grand ouf de soulagement.

Et puis, le blog est en stand-by depuis des jours… Bref, zéro organisation (et pourtant j’ai acheté un bullet journal et je l’ai même utilisé trois jours… en mai dernier).

Revenons-en à nos moutons. Mes tutoriels sont publiés et même si je vais encore tenter d’améliorer les choses, je suis plutôt satisfaite de mon travail. J’ai essayé de me faire plaisir tout en respectant le thème imposé : utiliser le plastique dingue de manière originale (les broches ne sont pas si originales que cela mais je les adore!).

Voici donc mes créations (cliquez sur la légende pour accéder au tutoriel) :

 

broches duo lebazardemilipuce.jpg
Broches duo
dc3a9tails-marque-verre.jpg
Marque-verre
lebazardemilpuce-portebijoux-plastique-dingue.jpg
Porte-bijoux mural
DSC_0878.JPG
Tour Eiffel Porte Bagues

Sur le site de Oui are makers, vous pouvez voter pour vos tutoriels préférés en vous créant un compte gratuitement. Le nombre de votes obtenus par un tutoriel n’a pas de conséquence sur le résultat final du challenge (même si le jury s’y intéresse pour déterminer l’intérêt du public pour telle ou telle création).

J’aime bien avoir vos retours donc n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire.

Ce week-end, c’est direction le bord de mer (ils annoncent de la pluie… SNIF SNIF SNIF) donc pas d’article dimanche. Mais j’essaie de vous écrire un petit article vendredi.

A bientôt